Jean Yves Leloup a donné aux Membres du Collège 10 orientations. Elles ne sont pas une règle qui impose ou qui oblige. Elles sont un rappel, une exigence qui inspire et qui oriente.
Reconnaître, respecter et en prendre soin de l’être dans son entièreté physique, psychique et spirituelle : soma-psyché-noos-pneuma.
Voir les équivalences dans les anthropologies traditionnelles : Inde, Tibet, etc.
Cette anthropologie est également une cosmologie : elle n’envisage pas l’Homme comme séparé de l’Univers (d’où l’importance du soin accordé à l’environnement).
Elle est encore une ontologie : elle n’envisage pas l’Homme comme séparé d’une Origine, qui sans cesse lui manque et qui sans cesse le fonde.
Prendre soin de l’Être en soi-même : l’accueillir, le contempler, l’incarner, le communiquer…
Prendre soin de l’Être chez les autres : l’accueillir, le respecter, l’écouter (et si cela est nécessaire l’orienter, l’aider à guérir, l’épanouir)
Vire autant que possible, dans la simplicité et la beauté (nourriture, vêtement, habitation…) et demeurer libre à l’égard de l’accumulation des avoirs, des savoirs et des pouvoirs qui peuvent éloigner de l’Être.
Vivre chaque jour un temps de silence (d’environ 1 heure)
selon les pratiques propres à chaque Thérapeute.
Vivre chaque jour un temps d’étude (d’environ 1 heure) des textes, écrits, « informations »
nécessaires à l’édification et au ressourcement du Thérapeute.
Donner un temps de « soin » gratuit et de disponibilité par jour
selon la compétence particulière du Thérapeute.
Prendre chaque année une semaine de silence et une semaine d’étude, pour se « recentrer »
et vérifier ses présupposés anthropologiques.
Se placer dans l’écoute attentive et bienveillante d’un Thérapeute Accompagnant qui aura à valider chaque année l’appartenance au Collège des Thérapeutes et à reconnaître la fidélité du Thérapeute à ses propres engagements, c'est-à-dire aux dix Orientations majeures.
Tenir un carnet d’anamnèse où seront consignés rêves et songes signifiants,
ainsi que les évènements qui témoignent de la présence de l’Être dans une vie.
(Ce carnet demeure la propriété de chaque Thérapeute)
Vivre si possible toutes les heures une minute de « Rappel » de mon être, à l’Être qui l’informe,
de mon souffle, au Souffle qui l’inspire.
Cet instant de « Rappel » peut se vivre à travers une invocation, une respiration
ou simplement une attention sensorielle ou affective à la Présence de l’Être dans le corps que nous sommes.
Les Thérapeutes, dispersés à travers le monde, forment un réseau fraternel.
L’hospitalité réciproque est un bonheur dont ils ne se priveront pas.
Faisant mémoire de leurs engagements communs, ils partageront volontiers leur temps d’étude et de silence.