Les Thérapeutes d'Alexandrie

Les Thérapeutes d’Alexandrie ont été décrits par Philon, philosophe juif de culture grecque, d’une grande famille d’Alexandrie (Égypte), au 1er siècle de notre ère.

 Ces Thérapeutes sont des hommes et des femmes qui ont quitté l’agitation de la ville et les soucis du monde pour se consacrer à la quête de l’Être.

 Ils ont choisi la solitude, non par misanthropie, mais parce que dans le silence, du Silence naît la Parole. Ils étudient les Écritures, scrutent les Textes sacrés, pour y déceler le sens des symboles et de la Vie.

 Ils ont réduit leurs activités, les obligations de toutes sortes, simplifié leur alimentation, pour s’adonner entièrement à la recherche de l’Essentiel.

 Ils se réunissent cependant pour s’enseigner les uns les autres, chanter des hymnes, faire des onctions, pratiquer des danses traditionnelles et célébrer un repas rituel.

 

« De Vita Contemplativa » écrit par Philon a été repris par les historiens des siècles suivants, et a inspiré les chercheurs de Dieu : les Pères du désert.

 Jean-Yves Leloup a traduit et commenté cet ouvrage, dans « Prendre soin de l’Être » aux Éditions Albin Michel en 1999. Chez le même éditeur, il publie en 2015 " La Sagesse qui guérit" poursuivant son enseignement sur les Thérapeutes d'Alexandrie. 

 

En 1990, il écrit :

 « N’oublions pas que Philon était d’une famille de haute finance, d’ambassadeurs, et que les tracasseries du monde politique et quotidien, il les connaissait bien. Il gardait en lui-même cette nostalgie de ce qu’il avait vécu auprès des Thérapeutes. Il a sans doute essayé d’introduire dans sa vie quotidienne, dans sa vie agitée, quelque chose de ce qu’il a vu et vécu auprès d’eux. Le souvenir des Thérapeutes entretenait en lui la mémoire de l’Être. C’est cette mémoire qu’il nous a transmise ».

 « Chaque époque doit pour elle-même réinventer le chemin et la méthode qui nous fait « revenir de l’oubli ». C’est l’œuvre des Thérapeutes aujourd’hui : retrouver dans les dédales de nos dures mémoires (et malgré l’agitation de notre monde) la « trace » de l’Être, la Présence du Vivant ! »


Collège International des Thérapeutes

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